La seconde partie de notre voyage au Cambodge se fait plus douce grâce à de belles rencontres…
A notre arrivée à Battambang, Kévin contacte notre hôte. Il s’appelle Sarin et vit avec sa femme et ses deux enfants dans une petite maison sur pilotis, non loin de l’hôtel où il travaille. Il nous envoie un chauffeur de tuktuk qui connait bien le chemin, puisque c’est son voisin !
Nous arrivons donc chez Sarin qui nous accueille avec un immense sourire. Après 8 heures de bateau, ce simple signe nous réconforte énormément ! Pour Sarin, c’est jour de repos, il nous invite donc à boire une bière avec son meilleur ami, qu’il voit très peu souvent. Nous partageons ce moment avec eux en attendant le reste de la famille.
Ici, la vie est paisible, et les repas préparés par Setha la femme de Sarin, sont de vrais délices. Le premier soir, nous avons même droit à de petits poissons en fritures qui viennent du fleuve, cela me rappelle ceux de ma grand-mère… Tous les repas du petit-déjeuner au dîner sont issus de la cuisine khmer.
Le lendemain, nous ne cherchons même pas à visiter la ville, nous restons simplement là avec cette famille formidable. Les enfants parlent très bien l’anglais donc nous nous comprenons facilement. Partie de football sous la pluie, acrobaties, badminton, et douches fraiches rythment cette journée. La famille nous fait également découvrir le Nom Kom, ce gâteau traditionnel khmer ! Un délice ! Agrémenté de porc mais aussi de banane ou encore de noix de coco, ce gâteau enveloppé dans une feuille de bananier est préparé à base de farine de riz gluant mais aussi de sucre. Il est généralement préparé lors d’occasions spéciales en famille ou lors de festivals (nous étions au Cambodge pendant la célébration de la fête des morts appelée aussi Pchoum Ben).
Deux nuits passées dans cette famille nous ont reboostés pour la suite ! Nous retournons à Phnom Penh avec du baume au cœur après des au revoirs émouvants.
En quittant Battambang, nous apprenons que l’ancien roi du Cambodge Norodom Sihanouk est décédé dans la nuit. Sa dépouille est attendue au Palais Royal de la capitale dans quelques jours. Un moment historique ici au Cambodge… En effet, il était considéré ici « comme le père de l’indépendance cambodgienne et le fédérateur de factions déchirées par des décennies de guerre civile». Être présents sur la Place du Palais Royal entourés de ces centaines de cambodgiens fut pour nous un moment très intense.


Quelques jours plus tard, nous rencontrons à Phnom Penh Samnang, le fondateur de deux orphelinats dans la province de Takéo, à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale cambodgienne. Complètement overbooké, il trouve tout de même un peu de temps pour nous accorder une interview. Son association «Our Friends Orphanage» s’occupe actuellement de 120 enfants orphelins ou sans-abris. Les enfants peuvent ainsi aller à l’école, ils sont nourris et logés (pour ceux qui n’ont pas encore de famille d’accueil). Les fonds récoltés permettent de fournir les uniformes, vélos, mais aussi les autres fournitures scolaires.Enfin, ils permettent de financer le riz nécessaire aux trois repas par jour servis aux enfants ; un sac de riz de 50 kilos coûtant environ 30 dollar.. Enfin, l’association est heureuse d’accueillir des volontaires de passages pour quelques jours ou quelques semaines qui peuvent apporter de leur savoir-faire pour enseigner l’anglais ou les maths mais aussi aider à creuser des puits pour l’eau.
Pour faire un don : rendez-vous sur son site «Our Friends Orphanage»
Notre fin de séjour dans le pays s’achèvera finalement en compagnie d’un nouvel hôte, Steffen, un allemand géographe ayant finalement changé de voie et travaillant lui aussi dans un orphelinat, à Phnom Penh. Avec lui, nous découvrons un peu mieux la ville. Il nous emmène sur les rives du Mékong. Nous goûtons aussi aux soupes servies par les vendeurs du marché de nuit. Ses amis cambodgiens nous font découvrir le poulet sous un autre angle. Ici, on mange les os, quasiment pas de viande sur les minis ailes qui nous sont servies cuites au barbecue. Nous découvrons aussi les pâtisseries d’ici comme ce pain au chocolat agrémenté de crème de coco et de marmelade, encore un délice ! Ici, il faut aussi le dire, tout le monde est fan du jeu Angry Birds ! Si les enfants de Battambang ont passé bien une heure sur notre ordinateur à s’exercer, les gâteaux de la pâtisserie étaient eux-aussi décorés aux couleurs des petits oiseaux !
Le dernier jour, nous devons nous lever tôt car notre hôte doit prendre le bus pour rejoindre Battambang. Nous sommes donc en ville à partir de 6H30 du matin ! Phnom Penh s’éveille aux alentours de 5heures en même temps que le soleil. Les marchands s’installent, les enfants en uniforme les rejoignent petit à petit. Nous n’avions cependant depuis notre arrivée pas assister à la «séance de gymnastique» dont voici un petit extrait en vidéo ! 6H du mat, tous en jogging et c’est parti ! En même temps, il est vrai que c’est le seul moment pour bouger son corps sans ressentir la chaleur intense.
Enfin, dernière rencontre avant de partir. Alors que nous observon toujours ébahis ces sportifs du matin, nous remarquons un cambodgien qui nous regarde fixement. Quelques secondes plus tard, il s’approche de nous et dit : « Vous êtes français ? » C’était donc la raison pour laquelle nous l’intéressions tant. Il s’assoit à côté de nous et nous explique qu’il a passé quelques temps en France dans les années 60 pour y suivre une formation dans la mécanique à Toulon et une autre dans l’électricité à Cherbourg. Il nous raconte aussi qu’après ce passage en France, il est devenu traducteur pour diverses institutions comme l’ONU et l’ambassade de France au Cambodge.Ce petit homme à la vie extraordinaire s’en va comme il est venu nous laissant seules pour admirer le soleil qui monte au zénith… La page cambodgienne se tourne…
Noël and Co / 27 octobre 2012
… émouvant !