Nous quittons Kyoto et ses trop nombreux touristes pour une virée plus au sud. Cap sur Hiroshima.
A notre arrivée, nous nous arrêtons dans un restaurant où la télévision est allumée. Au bout d’un moment, Kévin me dit que les présentateurs semblent passer beaucoup de temps sur l’explication du bulletin météo… N’ayant que peu de contacts avec l’actualité, nous ne nous inquiétons pas plus que ça ! Un peu plus tard dans la journée, nous recevons un message du programme Ariane du Ministère des affaires étrangères qui nous dit qu’un important typhon va toucher le Japon dans quelques jours, et qu’il faut éviter les côtes et la montagne… Ça tombe bien, on avait prévu d’aller au Mont Fuji ! Que faire ?
Le fonctionnement des douches communes de notre hôtel nous fait oublier quelques instants ce petit contretemps… En effet, nous nous retrouvons en terre complètement inconnue ! Ici, il y a des douches pour les hommes et d’autres pour les femmes, mais c’est comme un vestiaire, tu te mets tout nu devant les gens que tu connais pas et tu te douches juste à côté d’eux comme ça… surprenant mais jusque là ça va ! Il ne faut pas non plus se doucher debout ! Non ! Il faut s’asseoir sur un petit tabouret où tout le monde a déjà mis ses fesses et se doucher comme ça… Heu, là ça devient bizarre !
Le Mont Fuji n’est pas prévu exactement pour tout de suite, nous décidons donc d’aller à Nagoya pendant deux jours en espérant que le typhon prévu pour lundi, frappera avant… !
À Nagoya, c’est un week-end très international qui nous attend. Nous dormons chez un chinois qui héberge aussi un indonésien. Nous participons à une fête étudiante où nous retrouvons des japonais, des thaïlandais, des coréens mais aussi une taïwanaise et quelques français quand même.
Le lendemain, nous passons finalement la journée avec deux brésiliens qui vivent au Japon depuis 10 ans. Ils nous font visiter le château de Nagoya sous une pluie diluvienne car ça y est, le typhon arrive. Nous attendrons la fin du chaos au café le plus proche. La soirée se continue ensuite dans un pub anglais puis autour du micro d’un karaoké. Nous n’oublierons surement pas Nagoya !
Mais inoubliable, notre prochaine destination l’est aussi.
Hakone, son lac, le mont Fuji ! Nous avons eu de la chance, à une journée près, nous tombions en plein typhon. Mais là, nous voilà dans la campagne japonaise portés par un soleil rayonnant. Pour atteindre Hakone, c’est un petit peu le parcours du combattant. Il faut emprunter plusieurs moyens de transport. Nous prenons dans un premier temps, un train, version vieille micheline, agrémenté de sa touche japonaise qui nous transporte dans une autre époque.
Nous prenons ensuite un petit tramway tiré par câbles qui monte à pic. Kévin commence à faiblir mais ce n’est pas terminé !
Troisième attraction et pas des moindres : le téléphérique. Nous montons dans cet énorme œuf qui nous emmène au dessus de l’immense forêt qui borde le lac. Nous sommes très très haut dans le ciel et d’ici, le mont Fuji est magnifique.
Nous passons au dessus d’une mine de soufre puis nous amorçons la descente en direction du lac, précisons qu’ici Kévin n’est pas très à l’aise.
S’ensuit la découverte de la chambre totalement japonaise avec tatamis au sol, petite table basse et Yukata à revêtir.
Nous découvrons aussi les Onsens. Ces bains chauffés naturellement par le volcanisme de la région. La température y est plutôt élevée, environ 42°C. Le traumatisme des douches communes se poursuit, ici, il y aussi des tabourets…
Le soir même, nous décidons d’aller au restaurant, la nuit est tombée et le plus proche semble tout de même assez loin. Nous demandons donc à l’hôtel quel chemin prendre à pied et là ils nous disent « it’s very dangerous » ! Nous demandons pourquoi et ils nous répondent, il y a des Boas ! Vous savez l’animal ! Alors ils appellent une voiture pour qu’un membre d’un restaurant vienne nous chercher à l’hôtel.. A ce moment là, nous sommes vraiment étonnés, confus, et surtout ultra flippés ! Nous qui voulions aller en balade le lendemain… C’est un peu raté ! Mais nous avons quand même des doutes sur la présence de boas ici ! En retournant à l’hôtel nous demandons si le danger frappe aussi la journée… Au final, nous comprenons que ce qu’ils appellent boa, ce sont seulement des sangliers (boars en anglais), qui traversent la route la nuit ! Comme chez nous en fait ! Morale de l’histoire, on va vraiment pas être à l’aise en Australie vu le coup de stress que nous ont fait subir ces faux boas !
Le lendemain, nous partons finalement pour une randonnée autour du lac Ashi. Sans vraiment le prévoir, nous nous retrouvons sur un chemin de plus de 10km, dans une magnifique forêt.
Arrivés à destination 4h plus tard, une bonne assiette de spaghettis bolognaises (oui, au Japon, ça existe !) me réconforte énormément.
Notre prochaine scène de voyage se déroulera au Cambodge. Nous quittons le Japon avec un petit pincement au cœur. Surtout lorsque nous laissons nos amies tokyoïtes…
anonyme / 10 octobre 2012
Se mettre tout nu pour Kévin ça ne doit pas poser problème plus que ça, par contre poser ses fesses où d’autres ont déjà posé les leurs (limite phobique) ça relève de l’exploit!!!!
Quelqu’un qui te connait comme s’il t’avait fait.