L’arrivée au Cambodge est particulièrement déroutante après notre séjour japonais. Nos premiers pas dans ce pays se font à l’aéroport de Phnom Penh. Pour nous, l’Asie du sud-est est une première, le choc est à la fois thermique et culturel.
Tout d’abord, la chaleur est étouffante. Non seulement il fait très chaud, mais l’humidité est à son maximum, c’est comme si l’on baignait toute la journée dans une sorte de hammam géant, sans la buée ! En même temps, quelle idée de venir pendant la saison des pluies !
Notre premier contact avec la population cambodgienne (en dehors de l’immigration, pas sympathique du tout), se fait via les chauffeurs de Tuktuks. À peine sortis de l’aéroport, nous sommes alpagués par 3 ou 4 chauffeurs en même temps. Certains sont « officiels », d’autres moins… Lorsqu’on leur demande leur prix en monnaie locale, le Riel, ils nous demandent de l’argent en dollar… Déroutant… Mais nous nous apercevrons plus tard qu’il est normal d’utiliser les deux monnaies ! Ok…
Nous sommes plutôt surpris par la circulation et l’état des routes. Conduire dans ce pays est un art à part entière. Il faut savoir slalomer entre les autres véhicules tout en évitant les gros nids-de-poule. Pas de feu de circulation, aucune règle de priorité, les scooters, les tuktuks, les 4X4 se mélangent, formant une jungle dense et impénétrable. Et être un bon piéton nécessite une grosse journée d’apprentissage. Lorsque vous traversez, surtout, NE JAMAIS VOUS ARRETER !
Après une journée à Phnom Penh, où nous nous adaptons lentement au pays, nous partons directement pour 9h de bus vers Siem Reap et ses splendides temples. La route est longue mais nous pouvons observer lentement la vie qui défile sous nos yeux. Maisons sur pilotis, rizières à perte de vue, bœufs squelettiques et buffles impressionnants façonnent ce nouveau décor. « Y’a qu’les routes qui sont belles… » disait quelqu’un… Nous croisons aussi de nombreuses écoles, des enfants en uniformes et d’autres plus petits chahutants nus dans les marais.
Arrivé à destination, l’ambiance n’est pas la même. Siem Reap est une ville très touristique. Ici, vous n’êtes qu’un pigeon, un point c’est tout. Un petit tour par les différents « Night Markets » et vous comprendrez. Vous n’êtes jamais en paix… Ici, on ne parle que du business des touristes. Un chauffeur de Tuk Tuk nous confie d’ailleurs que cette année, avec la crise, les touristes occidentaux se font plus rare, avec une baisse de fréquentation d’environ 30 %. Notre guide nous le confirmera plus tard. D’ailleurs, juste un conseil lorsque vous prenez un guide, vérifiez bien le prix du transport qui va avec et si vous voulez vous déplacer par vous même, soyez clairs dès le début ! Nous avons expérimenté un léger malentendu qui nous a finalement coûté le double du prix initial..
Nous quittons Siem Reap avec une drôle d’impression. Nous sommes à la fois ravis d’avoir pu observer de si près ces monuments remplis d’histoire, mais nous sommes aussi écoeuré de n’être considéré que comme de vulgaires porte-monnaies ambulants… L’étape du bateau entre Siem Reap et la petite ville de Battambang plus à l’est, en est un bon exemple.
Nous partons donc pour 8h de bateau dans les eaux du lac Tonlé Sap. Les paysages sont magnifiques. Nous traversons de nombreux villages flottants, puis nous observons dans notre sillage, des îlots plus sauvages.
Si le voyage peut être paisible, il fut plutôt animé pour nous !
Première constatation, nous sommes près de 50 sur un bateau prévu pour 25 personnes, il est donc difficile de tenir tous assis. Nous finissons donc par nous entasser sur le toit où l’air y est plus frais mais où le soleil tape fort ! Ici, nous rencontrons d’ailleurs un suédois rouge comme une tomate ! Et lorsque le bateau passe dans d’étroits passages entourés d’arbres, si vous êtes sur le toit, c’est un peu Man VS Wild pour éviter les branchages !
Deuxième constatation, nous n’avons pas tous payé le même prix pour ce voyage ! Oui, certains ont dû s’acquitter de la somme de 20 dollars, d’autres de 30 ! Cela fait une sacrée différence ! Pour notre part, nous sommes dans la moyenne, 23 dollars… Et ne parlons pas du prix du billet pour les locaux qui semble se compter en quelques milliers de Riels seulement… (4000 riels = 1 US dollar)
Bilan de cette petite sortie : éreintante, mais nous aimons l’aventure ! Et nous ne sommes pas prêts d’oublier celle là !
Nous vous retrouvons très bientôt pour un petit résumé de notre fin de séjour cambodgien !
Manue / 19 octobre 2012
Finallement c’est pas si différent de la Chine.
Je retrouve bien là * la sensation de risquer sa vie à chaque déplacement: à pied, en touk-touk comme en voiture !
* la sensation de n’être qu’un porte monnaie et de ma faire harceler en permanence pour acheter et au final de m’être fait arnaquée !
* la sensation d’être dans des lieux uniques emplis de sérénité et de magie !
Amandine / 20 octobre 2012
J’imagine que le plus dur pour nous, c’est de devoir négocier les prix. Du coup, t’as toujours l’impression de t’être fait avoir. Heureusement, notre seconde partie de séjour aura été plus riche humainement ! ( A voir dans le prochain scène de voyage !!!)
Charlène / 24 octobre 2012
Très beau récit ! En effet ça me rappelle aussi la Chine. Des fois c’est usant de devoir tout négocier. Mais heureusement on finit par prendre le coup ! 🙂 Pour la différence de prix entre les locaux et les touristes c’est pareil dans toute l’Asie du Sud Est. J’ai un ami Vietnamien qui m’a dit que là bas il faisait même une distinction entre les touristes lambdas, les locaux et les touristes occidentaux d’origine asiatique !
Bonne continuation pour votre voyage !
Amandine / 24 octobre 2012
Merci ! Effectivement, pour le VietNam, on nous a dit qu’une fois qu’on y était passé, les autres pays étaient plus faciles. Hélas ou tant mieux, on a pas prévu le VietNam dans notre périple. ^^
Charlène / 24 octobre 2012
Hihi ! Nous non plus ! Bon bien sûr il y a des raisons financières (notamment le prix de leur visa qui est plus élevé) mais aussi à cause de cette mauvaise réputation. Alors puisqu’il fallait faire un choix, c’est le Vietnam qui a été écarté 🙂