Notre escapade balinaise se poursuit à Wanagiri où nous tentons une nouvelle expérience, la ballade en forêt tropicale !!! Un grand moment ! Notre hôte, Papa Jero, nous ayant expliqué qu’il est facile de faire une promenade sans guide et ce en tout sécurité, nous nous engouffrons dans la jungle à la recherche du temple Tajun…
Après une longue descente bien dégagée depuis les hauteurs de Wanagiri, nous atteignons le lac Tamblingan et avec lui, ce petit temple hindouiste, mais pas de Tajun en vue.
De là, c’est le drame, nous sommes comme coincés, aucun chemin ne se détache de l’épaisse forêt… Heureusement pour nous, un indonésien travaille dans les alentours. Nous lui demandons notre route et il nous indique un mini sentier parsemé de ronces, d’arbres et d’herbes hautes que nous devons traverser pour atteindre un chemin plus large… Nous commençons à douter de nos capacités à effectuer seuls cette ballade en forêt tropicale… Et pour cause… Quelques mètres plus loin, nous sommes de nouveau en proie au doute ! Il y a plusieurs mini sentiers qui mènent tous vers des directions différentes… Pour nous guider, seuls quelques signes rouges sur les arbres qui s’arrêtent et qui reprennent à d’autres moments. Après avoir emprunté plusieurs chemins sans issue, nous trouvons un semblant de sentier. Nous continuons à l’aveugle et tel le petit Poucet, nous laissons ça et là, des petits bouts de lingettes blanches par terre ou accrochées aux arbres, pour pouvoir retrouver notre route au retour.
Au fur et à mesure de notre avancée dans cet univers très déstabilisant, nous nous disons que nous sommes en train de faire une énorme erreur et que l’on pourrait vraiment se perdre… De toute façon, il est maintenant trop tard pour reculer, nous devons atteindre ce temple coûte que coûte. Et nous avons de la chance ! Nous entendons au loin le vrombissement de motos, cela signifie que la civilisation est proche ou même qu’il y a une route ! Mais que nenni ! Aujourd’hui c’est dimanche, et les plus aventuriers tentent de traverser cette forêt en deux roues… du motocross version tu t’arrêtes toutes les deux minutes car il n’y a pas la place pour la moto… Ces bruits nous guident finalement dans notre périple jusqu’aux abords du lac Buyan ! Le temple se rapproche ! Nous l’apercevons enfin ! Il va falloir faire quelques détours dans la forêt pour l’atteindre mais maintenant, nous savons au moins dans quelle direction aller !
A notre arrivée, nous sommes accueillis par un groupe de quatre indonésiens installés là pour prier à la veille de la pleine lune, évitant ainsi la foule du lendemain. Le petit groupe nous invite à nous asseoir et à partager le repas ! Un moment inoubliable !
L’un des hommes nous demande comment nous sommes arrivés là sans guide, il a du mal à croire que nous soyons arrivé ici par nos propres moyens. Selon lui, peu de touristes réussissent à atteindre ce lieu ! L’homme nous raconte ensuite l’histoire du temple, et nous dit que son père en est le leader.
Le retour nous semble encore très incertain, mais ces lingettes anti-moustiques offertes avant le départ et égrainées sur notre chemin nous sauvent la vie ! Car comme vous pouvez le voir sur la photo, ici, ce n’est pas le bois de Chiseuil…!
Nous rentrons quelques heures plus tard chez notre hôte plutôt fiers de notre petite marche, pas si petite que ça !
Mais les réjouissances ne s’éterniseront pas ! La nuit va prendre des allures de cauchemar pour Kévin qui est soudain pris de crises de vomissements intenses ! Et être malade ici, en plein milieu de nulle part, sans connexion internet, ni numéro de téléphone d’un médecin français ou occidental fait un peu froid dans le dos. Si encore, il avait pu se lever… Mais dès qu’il est debout, la terre tourne ! Nous restons donc une journée de plus à Wanagiri, en espérant que son état va s’améliorer. Nous sommes un peu inquiets mais l’intervention de notre hôte va détendre un peu l’atmosphère… Papa Jero me demande s’il peut aller voir Kévin. Je les laisse seuls pendant 20 minutes et je retourne voir notre malade. Et là, c’est une scène des plus lunaires qui s’offre à mes yeux ! Papa Jero muni de son stick homéopathique à la menthe (vous savez ce truc que l’on met sur les tempes lorsque l’on a mal à la tête) est en train de recouvrir littéralement le ventre de Kévin en lui massant l’estomac. C’est bien quand on a envie de vomir ! En plus de cela, l’un des amis de la famille est là lui aussi, et il est en train de lui masser les pieds avec un autre stick ! La scène est mémorable ! Ils abandonnent ensuite Kévin à son sort… Son corps le brûle, oui, le stick à la menthe ça chauffe ! Quelques heures et plusieurs médicaments de notre trousse à pharmacie plus tard, Kévin se sent un peu mieux. Nous nous accordons bien sûr à dire que sa guérison est exclusivement due aux bons soins de Papa Jero, qui nous confiera même avoir déjà contribué à la guérison d’un homme pourtant condamné et ce, grâce à ses massages !
En tous les cas, après analyse de la situation, nous nous rendons compte que ce qui a rendu Kévin malade est l’eau du lac. En effet, avant de partager le repas avec les indonésiens rencontrés au temple, nous avons dû nous « purifier », nous avons ainsi mis du riz sur notre front puis nous avons dû avaler 3 gorgées d’eau pour terminer le cérémonial. Si j’ai fait semblant de boire, Kévin a lui, joué le jeu jusqu’au bout !
Nous nous souviendrons bien longtemps de cette journée forte en émotions !
Fred / 17 novembre 2012
Quel suspense! Un vrai roman d’aventure! Bravo Kévin, tu es un vrai 😉
Amandine / 21 novembre 2012
Merci mais à l’avenir on va éviter les trucs de Warrior !
Lydia / 17 novembre 2012
pauvre Kévin, maintenant tu sauras, à l’étranger ne bois que l’eau en bouteille^^
j’adore la photo d’Amandine dans la jungle, très jolie!