New Zealand nous voilà ! Le moment tant attendu est arrivé ! Nous débarquons en terre kiwi à Auckland en fin d’après-midi. L’air du temps, un peu plus frais, nous revigore ! En revanche, les premières odeurs nous irritent un peu le nez. Ici c’est l’automne, et les arbres situés à l’entrée de notre auberge Jucy sentent le fruit moisi ! Selon l’hôtel, c’est comme ça chaque année à la même période ! Nous humons les belles senteurs !
Nos premiers jours se déroulent paisiblement à Auckland, où nous rencontrons une française de Nouvelle-Calédonie qui sera la première d’une longue série. Oui, pour eux, c’est plus facile de partir en vacances en Nouvelle-Zélande qu’en France, bizarrement ! Et à cela s’ajoute la volonté catégorique de ne pas rentrer en métropole à cause du climat morose. La femme, originaire de la Côte d’Azur, ne rentrerait pour rien au monde, même si en Nouvelle-Calédonie, la vie est chère…
Nous découvrons donc Auckland pendant 3 jours au fil de grandes balades, et nous tombons amoureux du Wynyard Quarter, pour son côté paisible et branché, au style moderne, le genre de quartier dont Paris pourrait s’inspirer un peu !
Pour en savoir plus sur la ville, retrouvez notre carnet de route !
Ce qui nous frappe déjà, à ce moment là de notre approche du pays, c’est la volonté des néo-zélandais de vous aider dans toutes les situations. Alors que nous sommes un soir dans le rue à la recherche d’un endroit pas cher pour manger, un homme en costard nous regarde quelques secondes puis s’approche de nous et nous demande si nous cherchons un restaurant. Bingo ! Il nous envoie dans sa cantine quotidienne, un thaï bon et pas cher où nous nous régalons ! Autre rencontre des plus improbables, un vieil irlandais ayant fait la guerre du Vietnam et bien d’autres, et ce, uniquement pour l’argent, un peu néo-nazi sur les bords… Il souhaite aussi absolument nous dire sa passion pour notre ancienne première dame, mais à son époque mannequin… Bilan, une discussion très difficile à comprendre (l’accent du monsieur étant à couper au couteau) de près de 20 minutes !
Même si nous aimerions rester à Auckland encore plus longtemps, nous avons un programme chargé et seulement trois semaines pour le réaliser ! Il va falloir prendre la route ! Nous prenons en charge notre voiture à quelques centaines de mètres de notre hôtel, une voiture Jucy elle-aussi ! Et c’est parti pour une nouvelle aventure !
Le road trip peut commencer ! Je crois qu’à ce moment là, l’on se rend compte à quel point l’on aime ça : avoir notre voiture à nous, se sentir libres, sur les routes… Rien ne remplace ce sentiment, pour nous c’est là que le voyage prend tout son sens, seuls, en direction de nulle part et de partout à la fois, guider par nos cartes, nos instincts, nos découvertes…
Contrairement à nos plans, nous partons finalement pour le nord d’Auckland, pour le nord de l’île du nord ! Et les journées seront bien remplies !
Après une petite heure de route et une sortie assez difficile de la ville (nous avons écopé d’une voiture manuelle, et avec la conduite à gauche, c’est un peu compliqué de passer les vitesses avec l’autre main, et surtout de ne pas confondre les essuie-glaces et les clignotants, mais ça va venir!), nous faisons un premier arrêt le long de l’immense plage de sable noir d’Orewa.
Puis les paysages défilent. Cette année c’est la sécheresse, du coup, pas autant de vert que prévu, mais les couleurs de l’automne commencent à se faire sentir. A chaque arrêt que nous faisons, nous croisons des poules ou des coqs… A croire qu’ici les gallinacés sont des routards !
Plus nous roulons, plus nous nous enfonçons dans une campagne vallonnée.
En milieu d’après-midi, nous arrivons dans une région composée de trois lacs, les Kai Iwi Lakes où nous feront une pause autour du lac principal, le Taharoa.
Nous en prenons plein les yeux, sur fond de ciel orageux, le lac brille de ses couleurs à la fois turquoises et plus foncées au centre. Sur les conseils d’un habitué du coin, nous montons sur la colline pour l’admirer un peu mieux.
L’orage se fait de plus en plus menaçant et donne un côté irréel à la scène.
A notre descente, nous rencontrons un couple de français, vivant en Nouvelle-Calédonie eux-aussi ! Ils resteront dormir au bord du lac cette nuit, nous sommes un peu tristes de quitter ce si beau lieu, mais nous avons encore beaucoup de chemin !
Quelques heures plus tard, après une ascension un peu inutile sur une route boueuse, nous nous retrouvons de nouveau sur le bitume et notre voiture fait un bruit très bizarre.. Elle n’aime pas les routes de terre, elle n’aime pas la boue, nous nous en souviendrons !
Nous continuons la route, et titine reprend du poil de la bête !
Un peu avant la nuit, nous arrivons enfin à notre but, la Waipoua Forest, forêt de Kauris ! Ici sommeille le plus grand kauri connu, le Tane Mahuta. Mais celui que nous venons voir est le Kauri Te Matua Ngahere, appelé le père de la forêt. En effet, la circonférence de son tronc est encore plus grande que celle de son grand frère puisqu’elle atteint les 16,41 mètres ! Se retrouver face à ce géant plus qu’obèse est fascinant ! Nous en restons bouche bée ! L’arrivée à l’arbre se faisant par un virage, la surprise est encore plus grande !
Sur le retour, nous nous dirigeons vers les Four Sisters, 4 kauris regroupés, qui semblent avoir poussés ensemble !
Nous reprenons la route de nuit, et là, au coucher du soleil, le rouge qui se reflète derrière les grandes collines, nous fait finalement prendre conscience que nous sommes au pays du Seigneur des Anneaux ! Un moment magique !
Cette nuit-là, nous réalisons que l’Australie est bien loin et que sa chaleur aussi ! Les températures dans les cabines des campings de Nouvelle-Zélande sont fraîches ! Demain, nous avons encore beaucoup de route !!!