Rotorua, à la découverte de toute une terre volcanique… Une terre en ébullition, qui ne cesse de craquer, de pétiller, de glisser sur elle-même, de cracher à la surface ses jets de boue crépitante. L’arrivée sur ce territoire dominé par une nature impitoyable, nous fascine, nous émerveille…
Dès notre arrivée dans la ville, nous découvrons sans le vouloir, un parc des plus déconcertants, le Kuirau Park. Ici, l’activité géothermique est omniprésente. Ça et là, l’on découvre des cratères. Les anciens sont asséchés et l’herbe y repousse petit à petit effaçant ainsi les stigmates des précédentes « minis éruptions ». Les nouveaux eux, sont délimités par des bandes de sécurité en plastique, avant d’être entourés de barrières de protection. Lorsque l’on se retrouve entouré de ces cratères béants, entourés de la fumée à l’odeur de soufre, la première idée qui nous vient est de fuir, partir loin de cette bombe à retardement qui pourrait nous emporter en quelques minutes. Et puis l’on s’habitue finalement aux mouvements de la terre, on regarde les bulles de boue qui frétillent. Les couleurs sont parfois incroyables. Pour découvrir via de magnifiques images ce lieu si insolite, rendez-vous sur Trésorsdumonde.fr. En attendant, voici un aperçu de ce que nous avons vu !
Le parc est grand. Après en avoir fait le tour, nous partons pour les abords du lac Rotorua.
Tout près d’ici, à Ohinemutu, vit une communauté maorie rassemblée dans ce qui fut il y a 800 ans, le premier village maori du pays. Ici, nous entrons dans un petit magasin de souvenirs où la vendeuse nous explique comment son mari taille dans le bois les petites sculptures, et quelle est la signification de tous ces signes maoris que l’on peut retrouver. Nous choisissons deux Hei Tiki pour nous porter chance ! La femme nous explique aussi comment la communauté utilise les fours naturels creusés par l’activité géothermique pour cuisiner.
Nous découvrons ensuite le village, où trônent notamment l’église anglicane Saint-Faith ainsi qu’une grande maison traditionnelle, lieu de rassemblement de la communauté. La particularité de l’église réside dans sa décoration. En effet, si les colons arrivés sur les terres néo-zélandaises ont pu convertir ces premiers habitants au christianisme, les maoris n’en ont pas pour autant perdu leur culture et leur traditions. Ainsi, dans l’église, la décoration est clairement maorie, mais l’on retrouve une gravure sur un vitrail de Jésus. Avec l’effet du lac que l’on aperçoit juste derrière, l’on dirait que ce Jésus marche sur l’eau !
Nous nous dirigeons ensuite vers un site sacré rendant hommage à ces Maoris qui se sont battus au sein même de l’armée néo zélandaise durant les dernière grandes guerre. Une belle leçon d’intégration.
Après cette découverte, nous partons retrouver notre hôte Lorraine et son mari. Cette néo-zélandaise dynamique, ne sort jamais sans son cheval ! Notre hôte est aussi une amatrice de bons petits plats et avec le poulet à la normande de Kévin, digne d’un restaurant 3 étoiles, nous marquons beaucoup de points !
Lorraine si vous nous lisez, merci encore de nous avoir hébergés dans votre paisible maison.
Le lendemain, nous partons en matinée pour la forêt de Whakarewarewa, remplie de redwoods, ces séquoias à feuille d’if, originaires de Californie.
D’ici l’on peut avoir une belle vue sur le populaire Pohutu Geyser, sans avoir à payer son entrée pour le village ! C’est donc le bon plan !
L’après-midi, nous retournons dans la forêt mais cette fois, nous vagabondons dans les arbres grâce au Rotorua Canopy Tour !
Ici, l’on nous explique pourquoi il faut exterminer les 30 millions d’opossums présents sur le territoire car ils contribuent grandement à la disparition de nombreux oiseaux et notamment à celle du symbole néo-zélandais, le kiwi ! Après l’Australie où chacun est heureux de voir la petite bête et l’évite sur la route, nous changeons de décor… Notre guide Canopy Tour se fait d’ailleurs quelques centaines de dollars par semaine en chassant pendant une journée le petit animal…
Après cette petite interlude sportive, nous retournons chez notre hôte. La couchsurfeuse américaine présente la veille est partie, et nous retrouvons un couple d’Australiens de l’ouest à la place. Ils viennent de Perth. Nous ne leur disons pas à quel point les gens du coin nous ont fortement énervés !
Même si nous coulons des jours heureux chez Lorraine, il est temps de reprendre la route. Mais nous allons revenir. En effet, Lorraine nous propose de repasser par chez elle sur notre retour vers Auckland, rendez-vous est donc pris !
Nous roulons depuis quelques minutes lorsque nous découvrons un champ rempli de biches. Très rares chez nous, ces exploitations semblent assez communes dans le pays.
Nous partons ensuite pour la zone géothermale de Wai-O-Tapu. Pour plus d’informations sur le lieu, retrouvez notre carnet de route.
Le parc est assez grand, du coup, nous y passons bien la matinée. Nous devons cependant nous dépêcher, car la route pour le sud de l’île est encore longue !
Ce jour-là, il fait un peu gris. Nous nous arrêtons manger au bord de route, au menu, de vieux restes dégueux… C’est un peu triste… Heureusement nous faisons d’autres découvertes sympathiques. Nous nous arrêtons dans une mini-ferme où poules, coqs et poussins cohabitent avec des alpagas…
Puis, nous découvrons la centrale géothermique de Wairakei qui fume de partout. La Nouvelle-Zélande est l’un des premiers endroits au monde avec l’Italie où l’énergie géothermique fut exploitée. Ici, l’on creuse des puits pour récupérer l’eau bouillonnante des nappes souterraines pour la transformer en vapeur et ainsi faire tourner des turbines. Par ce procédé, l’on crée grâce à la chaleur de la terre, de l’électricité, et donc, une énergie renouvelable.
Ici, depuis 1958, c’est plus de 200 forages qui ont été creusés dans le sol. Aujourd’hui, 60 d’entre eux sont toujours en exploitation. Au fond de ces puits d’une profondeur de près de 2000 mètres, les températures peuvent atteindre 230 à 260 degrés. Près de 1400 tonnes de vapeur sont ainsi produites dans ces champs toutes les heures.
Nous passons ensuite par les Huka Falls, ces grande chutes d’eau où les fanas de sports extrêmes se font un plaisir de dévaler la cascade ! L’eau est d’un bleu turquoise exceptionnel !
Nous n’avons pas le temps de nous attarder, nous partons direct pour la ville de Taupo et son immense lac.
Ici, Kévin fait une petite sieste !!
Le temps ne s’arrange hélas pas. Nous arrivons le soir au camping du Tongariro pour tenter le lendemain d’effectuer la grande ascension du volcan via le chemin du Tongariro Alpine Crossing, mais les conditions climatiques ne sont pas de notre côté. Nous espérons que le lendemain les nuages vont se lever pour laisser place au soleil. Le soir, nous rencontrons une polonaise (seule touriste du camping) qui attend elle aussi le lendemain… Mais à notre réveil à 5 heures du matin, nous comprenons qu’il va falloir zapper cette partie du voyage. Il pleut des cordes… Nous nous recouchons… !
Un peu plus tard dans la matinée, nous partons toujours accompagnés par un ciel bien gris, mais nous ne nous plaignons pas, ici c’est l’automne ! Après quelques heures de route, nous retrouvons un ciel plus dégagé. Nous faisons quelques arrêts sur la route pour admirer le paysage.
Nous montons en haut de la War Memorial Tower de Durie Hill qui donne sur la ville de Wanganui.
Nous déjeunons ensuite au bord d’un très beau lac, où nous nous faisons un ami chien !
Les vaches nous regardent passer sereinement alors que les moutons sont toujours stressés lorsqu’on les approche de trop près.
Nous traçons ensuite sans arrêt jusqu’à Wellington… La capitale du pays est à quelques kilomètres maintenant !
Marco / 19 janvier 2014
Superbes images et reportage très intéressant d’un archipel que j’aimerais découvrir dans qqes années. Mais pour cela, il faut bien préparer son road-trip pour ne pas perdre du temps inutile. Je vais lire les autres articles dans les prochains jours.