Nous atteignons les abords de la capitale un peu avant la nuit, sous la pluie. De loin, Wellington nous fait l’effet d’une ville moyenne, industrielle, portuaire… Pas vraiment le charme que l’on pourrait attendre de la ville la plus importante d’un pays…
La ville de Lower Hutt, située dans la baie donne directement sur Wellington. Nous restons donc un petit moment dans le quartier de Petone sur le Queens Wharf, un petit ponton, pour s’imprégner de l’ambiance de la région.
La nuit tombée, nous partons explorer Wellington, toujours sous la pluie… La ville nous fait l’effet d’un port industriel, voire d’une ville du grand nord, comme paralysée, coincée entre les collines et la mer. Nous arrivons dans Cuba Street, l’une des rues normalement les plus animées de la ville. Pourtant, on ne trouve pas ici l’effervescence que l’on pourrait attendre d’une capitale. Sous les trombes d’eaux, la vie semble plutôt paisible…
Du coup, nous arpentons le quartier à la découverte des tags situés près de notre parking. En contraste avec l’obscurité de la ville sous les nuages depuis presque 24 heures, les couleurs des dessins sont éclatantes !
Nous nous arrêtons aussi dans un pub irlandais pour une petite bière avant d’atterrir dans un restaurant italien. Nous sommes toujours sur Cuba Street, ailleurs, il n’y a pas grand chose à voir.
Comme nous n’avons pas le temps de nous attarder, nous prenons le ferry dès le lendemain, en direction de l’île du Sud.
Nous arrivons en avance et faisons la queue dans la file. Le ciel est gris, et il fait froid.
Lorsque l’on monte sur ce grand bateau, c’est comme si nous nous dirigions vers une contrée du bout du monde totalement dépeuplée… C’est la grande aventure !!
La traversée dure 3 heures. Nous sortons sur le pont à la fin du voyage pour prendre quelques photos. Et là, les dauphins nous font l’honneur de leur présence. Plus petits qu’en Australie, ils nous offrent de très beaux sauts !
Nous arrivons sur l’île du sud à la tombée de la nuit. Le camping que nous avons repéré sur notre carte est situé à encore 2 heures de route de là. Nous accélérons pour être là-bas avant la fermeture. Ici, les routes sont encore plus sinueuses et étroites que sur l’île du nord, du coup, il faut se concentrer ! Arrivés à bon port à Nelson vers 21 heures, nous partons directement à la cuisine du camping pour manger nos pâtes ! Comme d’habitude, nous n’avons pas d’ustensile, mais une famille française bienveillante venue de La Réunion, nous prête ses fourchettes ! Nous discutons donc un petit moment avant d’aller nous coucher !
Nous reprenons la route dès le lendemain en direction de la Baie d’Abel Tasman et de son parc national.
Le temps n’est toujours pas au beau fixe mais nous espérons voir tout de même de beaux paysages. Arrivés sur place, nous croisons un français totalement détrempé qui vient de se prendre la sauce en tentant de faire demi-tour lors de sa randonnée ! Il nous déconseille évidemment d’entreprendre la marche, mais nous ne sommes pas venus là pour rien ! Contrairement aux randonneurs du coin, nous n’avons pas prévu de passer deux jours sur les sentiers, mais juste d’avoir un petit aperçu de la région par une marche de 2 à 3 heures. Au moment où nous commençons, la pluie se calme un peu ! Ouf !
La baie d’Abel Tasman est réputée pour ses belles balades en canoë, nous resterons ce jour là sur la terre ferme !
Il est finalement temps de repartir. Nous reprenons la route, plein sud ! Dans cette partie-ci du monde, les paysages sont différents, plus authentiques, plus puissants. Les montagnes sont plus élevées, les lacs et les petits ruisseaux revêtent des eaux cristallines, la nature est encore plus présente et les paysages plus verts, la pluie étant souvent de la partie. Les abords de ces petites routes tantôt en pente raide tantôt en descente sont enchanteurs… Voici des clichés qui représentent bien les paysages que nous avons pu croiser ce jour-là.
Nous continuons notre chemin entourés de rivières, de monts et de pierres toute la journée, avant d’atteindre Greymouth et sa petite plage bucolique. Nous attendons le coucher du soleil, et là, les couleurs sont merveilleuses.
Nous ne nous attardons pas trop car c’est la course contre la montre pour arriver le lendemain au Franz Josef Glacier, situé encore à près de 200 kilomètres de là. Comme il fait déjà nuit et que tout est presque fermé, nous partons vite trouver un camping ! Le lendemain, nous nous levons très tôt pour être à 10heures à notre excursion. Nous allons marche sur le glacier !
Sur le chemin, un petit arrêt photo !
Une fois arrivés, et après avoir trouvé un logement pour la nuit suivante, nous partons pour notre aventure du jour ! C’est un grand moment ! Première étape, l’équipement ! Nous mettons nos combinaisons et nos chaussettes molletonnées avant d’enfiler les grosses bottes ! Et nous voilà prêts !
Puis, vient l’étape de l’hélicoptère ! Oui, on ne peut pas marcher sur un glacier sans monter très haut dans les montagnes, et l’hélico est LE SEUL moyen de transport pour atteindre l’inaccessible ! Alors nous voilà parti ! Attention vidéo !
Le Franz Josef Glacier, baptisé ainsi par l’explorateur allemand Julius von Haast en l’honneur de l’empereur François Joseph Ier d’Autriche, est un glacier d’une longueur de 12 kilomètres. Il fond hélas à vitesse grand V.
Après avoir chaussés nos crampons, nous débutons notre balade, qui dure près de trois heures.
Le guide nous explique que l’activité est dangereuse car le glacier se déplace un peu chaque jour, du coup il faut éviter les crevasses !
Nous découvrons aussi de petites arches, de petites grottes, nous grimpons, nous descendons dans des trous…
Un bon moment de rigolade, mais aussi de sport. Le lendemain, nous aurons de belles courbatures !
Après ça, notre tour nous offre une entrée gratuite dans les bains chauds situés non loin de là. Nous ne nous faisons pas prier !
Notre journée bien remplie se terminera finalement par un coup de bol monstre ! Alors que nous finissons notre repas, des plus délicieux (la meilleure pizza de ma vie au camembert et au cranberry), nous repartons pour notre camping en voiture. C’est à partir de là que se joue la scène. Kévin fait un demi-tour à demi autorisé et voit passé en face de lui la police. Jusque là tout va bien. Notre voiture à tout de même un phare avant en moins… Bref… Mais au bout d’une minute, un gyrophare nous rattrape puis le son de la sirène se fait entendre ! Complètement paniqués, nous nous arrêtons ! Là, monsieur l’agent demande à Kévin s’il a bu… Que répondre… Oui, un peu… L’agent demande alors à Kévin de souffler… Je me dis c’est bon on est cuit il a bu deux pintes… Mais là, surprise ! Le mec dit, ah oui vous avez bu mais vous êtes dans la limite autorisée ! What ? !!! Joie, bonheur ! Prêts à repartir, le flic nous demande mais vous avez quel âge… Ok, on répond, et évidemment le monsieur nous demande notre permis de conduire qui est… au camping… Nous lui proposons d’aller le chercher car nous sommes à peine à 500 mètres de là, mais le flic nous laisse partir en nous disant ces mots « no that’s fine, I believe you » ! Wahou ! I love New Zealand ! On a eu grave chaud ! Nous repartons au plus vite (pas trop vite quand même) ! Suite au prochain épisode !!!