Des fjords, des falaises, puis des plages remplies de phoques, voici ce qui nous attend durant ces prochains jours. Mais pour l’instant, nous faisons route, toujours en direction du sud. Les montagnes aux pics enneigés s’assombrissent et le paysage devient de plus en plus chaotique. On croirait presque que la fin du monde est proche… Une sensation des plus troublantes…
Au fil de notre route, coulent les rivières, laissant place peu à peu aux montagnes qui se dressent de plus en plus hautes. Le soleil se couche petit à petit. La route semble irréelle, ses décors paraissent tout droit sortis d’un film fantastique. Alors que nous allons nous engouffrer dans un long tunnel sous la montagne, on a l’impression de partir pour un voyage sans retour. Le tunnel, en travaux depuis des lustres, renforce cette impression dramatique.
Nous arrivons au dernier camping avant le Milford Sound à la nuit tombée. Les cabines sont prises d’assaut mais heureusement il en reste une pour nous. La vie bouillonnante d’ici, contraste avec le silence qui règne autour de nous. Tout, dans l’ambiance du lieu, nous semble solennel. Tôt le lendemain matin, nous prenons conscience du point de vue qui nous entoure.
Nous nous engageons ensuite sur la route vers le Milford Sound. Après une rencontre fortuite sur le parking avec un oiseau d’une espèce encore indéterminée, nous partons pour le fjord.
C’est au départ du bateau que nous découvrons les fabuleux paysages du Milford Sound.
Le fjord est impressionnant. Il s’avance d’une quinzaine de kilomètres dans les terres. Les montagnes qui l’entourent sont géantes. Le Mitre Peak, point le plus haut, atteint même les 1692 mètres. Dans ses eaux, l’on peut facilement voir nager quelques phoques. Certains s’attardent même sur les rochers.
Les Stirling Falls forment une impressionnante cascade qui se déverse avec fracas dans la baie.
Plus loin vers la mer, les montagnes laissent la place à un paysage plus plat où la forêt peut prendre ses quartiers. Nous avons la chance d’observer un groupe de biches depuis le bateau.
Après près de 3 heures de navigation dans un froid intense, nous savourons le retour sur la terre ferme à l’abri du vent glacial. Petit plat de pâtes pour se redonner des forces, et nous repartons, cette fois, en direction du nord ! Sur le chemin, petit arrêt au lieu dit « The Chasm » où un Kea, perroquet local, nous accueille !
Notre destination, la région d’Otago et sa ville phare, Dunedin. Deuxième ville de l’île du sud par sa population, elle possède aussi la plus vieille université du pays. Idéale pour les étudiants, sa bibliothèque offre une connexion internet inégalable dans un lieu public ! Mais c’est aussi ici que se trouve « Cadbury World« , la seule fabrique de chocolat Cadbury ouverte au public en Nouvelle-Zélande. Une autre existe aussi au Royaume-Uni, à Birmingham. Nous vous reparlerons plus longuement de cette visite dans un prochain Carnet de Route. Mais en attendant, voici un aperçu de ce monde chocolaté, où il faut le dire, nous nous sommes carrément goinfrés !
Mais si nous sommes passés par Dunedin, c’est aussi et surtout parce que la ville est bordée d’une péninsule abritant les manchots les plus rares du monde ! Nous voilà donc partis à la recherche des petits animaux. Le temps n’est pas vraiment au beau fixe !
Nous tournons une petite heure avant d’apercevoir une plage susceptible d’abriter nos oiseaux aux yeux jaunes. Mais ces manchots là ne sortent pas à n’importe quel moment de la journée. Pour les voir, il faut attendre le coucher du soleil. Nous sommes en plein milieu d’après-midi, nous tentons quand même notre chance. Battant la pluie et le vent glacial, nous descendons un long moment dans le sable pour atteindre la plage. Et là, surprise, ce ne sont pas les manchots qui nous attendent, mais plutôt les phoques ! Première rencontre d’aussi près avec nos amis les phocidés !
Nous nous approchons prudemment, la distance de sécurité étant normalement d’une vingtaine de mètres. Un homme passe alors au milieu de la colonie et manque de se faire mordre les fesses. Nous comprenons alors une chose. Lorsque le phoque commence à souffler fort par le nez, c’est qu’il faut vite partir ! M’étant faite moyennement coursée je peux vous dire que ces bêtes là se déplacent vite sur le sable !
Après cette belle rencontre, nous longeons les côtes de la péninsule toujours à la recherche de nos oiseaux rares. Mais au moment où nous trouvons le point d’observation, il est déjà trop tard, la sortie de l’eau s’est déjà faîte, nos amis aux yeux jaunes ont déjà regagnés leurs maisons ! Nous ne nous décourageons pas, demain est un autre jour !
Le lendemain, nous reprenons la route toujours vers le nord, en direction de Shag Point, un autre point d’observation de nos yellow-eyed penguins. Mais à notre arrivée, nous sommes encore accueillis par les phoques, cette fois, ils sont en famille. Et pour certain, c’est l’heure de la baignade !
Nous nous dirigeons ensuite vers la plage de Koekohe pour y observer les Moeraki Boulders. En chemin, nous nous arrêtons dans la ville même de Moeraki pour admirer le point de vue.
Nous repartons ensuite en direction des Boulders.
La formation de ces boules géantes est encore assez mal expliquée. Il semblerait cependant quelle soit similaire à la formation d’une perle dans une huître. Ce sont des concrétions de calcite qui se sont formées depuis des millions d’années. Au départ, une particule, tel un petit fossile de coquillage, un fragment d’os, ou même un morceau de bois, se retrouve coincé sous un tas de roches sédimentaires. Le calcite présent dans ces sédiments cimente alors la particule. Les changements de pression, de températures, mais aussi d’humidité balayent ainsi les sédiments et modèlent ces « boulders ». Sur la plage de Moeraki, ces billes sont particulièrement grandes. Elle atteignent généralement les 2 mètres de diamètre. Ce qui signifie que leur création aurait débuté il y a 4 à 5 millions d’années.
Après cette découverte, nous continuons notre chemin. Prochaine étape, la ville d’Oamaru située à une cinquantaine de kilomètres de là. C’est ici notre dernière chance de voir les manchots ! C’est ici aussi que nous ferons plusieurs rencontres insolites !
Laurent / 16 août 2013
Moi qui suis, je dois bien l’avouer, moyennement attiré par la Nouvelle-Zélande au profit de destinations jugées plus « exotiques », je vais finir par changer d’avis à force de lire des billets tous plus enthousiastes les uns que les autres !!
Have A Nice Trip / 13 mars 2014
Allez-y ! C’est le plus beau pays que nous ayons fait ou presque !!