Nous vivons nos derniers jours en terre néo-zélandaise, et ils vont être remplis ! Avant de quitter l’île du sud, deux étapes indispensables, Christchurch et Kaikoura…
Nous arrivons à Christchurch en milieu d’après-midi, et nous trouvons une ville toute en travaux. Les routes dans les zones résidentielles sont en train d’être refaites, certaines maisons semblent s’être à moitié effondrées sur elles-mêmes, d’autres terrains sont à l’abandon… Au début, nous ne comprenons pas vraiment ce qu’il se passe. Mais plus nous approchons du centre-ville, plus nous pensons que quelque chose cloche. Nous nous garons dans un coin qui semble épargné de tout ce remue-ménage ambiant, puis nous marchons au bord de la Avon River. Ici, c’est la fin du mois d’avril et l’automne bat son plein, les couleurs des arbres sont superbes. Arrivés à la hauteur d’un petit pont, nous regardons en face de nous, puis au sol, et nous comprenons l’ampleur de la catastrophe qui s’est déroulée ici, il y a presque deux ans et demi…
Le 21 septembre 2011, un séisme d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter frappait Christchurch, laissant derrière lui, 185 morts, de nombreux blessés, et une ville meurtrie. Plus tard, les nombreuses répliques firent elles aussi encore des dégâts. Troublés par ce souvenir, nous déambulons alors dans les rues de ce qui fut, le centre-ville de Christchurch. De Cambridge Terrace à Manchester Street, de Oxford Terrace à Armagh Street, nous marchons de rues en rues, de murs écroulés en routes en reconstruction.
Nous arrivons finalement dans New Regent Street, l’une des seules rues restaurées du quartier, et où trônent de nouvelles façades de magasins et de restaurants.
Si cela nous réconforte un peu, le pire est à venir… Nous arrivons sur Gloucester Street où nous tombons des nues devant l’ancienne cathédrale anglicane. Ici, sur cette place qui devait être le cœur même de la ville, règne un calme effrayant. Les stigmates de la catastrophe sont si présents que l’on se croirait dans un film apocalyptique. Le bruit de mon appareil photo mitraillant la scène résonne partout autour de nous. Le silence a pris possession du lieu. La cathédrale n’a pas succombé mais son clocher n’a pas résisté.
Cette découverte nous ôte toute envie d’en voir plus. Nous rencontrons des jeunes en sac à dos qui cherchent une YHA où dormir… Nous leur conseillons d’aller plus loin pour trouver âme qui vive… Et sur notre retour au parking, nous croisons cette fameuse auberge de jeunesse.. Abandonnée…
A la sortie de la ville, la lune se dévoile sur des zones résidentielles en pleine reconstruction. Nous quittons Christchurch avec un sentiment étrange…
200 kilomètres plus au nord, le lendemain matin, nous nous retrouvons sur un territoire au paysage bien plus doux, Kaikoura. Nous montons tout d’abord admirer les hauteurs de la ville.
Nous partons ensuite pour notre croisière aux baleines qui sera finalement annulée. Nous nous rabattons alors sur un tour en avion au dessus de la péninsule. Et cette petite excursion s’avère exceptionnelle !
Les baleines ne sont pas dans le secteur ce jour-là mais les orques si ! Nous survolons donc un petit groupe de trois beaux animaux ondulant à l’unisson.
Après ça, nous repartons voir nos animaux préférés du moment, les phoques !
Puis, une centaine de photos plus tard, vient le moment de partir. Nous quittons la ville pour atteindre Picton à la fin de la journée. C’est d’ici que nous prendrons le ferry le lendemain matin.
Nous repartons donc vers l’île du Nord, vers Wellington. Descendus du bateau, nous reprenons la route tout de suite pour Rotorua, là où nous repasserons une nuit chez notre hôte Lorraine, qui nous avait si gentiment accueillis à l’aller !
Puis, vient le retour à Auckland. Nous rendons la voiture et nous nous préparons à notre long voyage qui nous fera encore changer de continent…
Nous tournons une page du voyage pour en ouvrir une autre de l’autre côté du globe…
Notre itinéraire pour atteindre l’Île de Pâques dépasse les lois de la logique. Nous devons passer par l’Amérique du Sud à Santiago du Chili avant de repartir en arrière dans le Pacifique pour atteindre l’île. Nous partons donc le lundi 29 avril à 16h15 d’Auckland, pour arriver le même jour à 11h35 (le matin) au Chili, et ce, après plus de 11 heures de vol. Nous repartirons 7 heures plus tard pour atteindre Hanga Roa et l’Île de Pâques le 29 avril à 22 heures. En clair, après presque 17 heures de vol et 7 heures d’attente à l’aéroport, le décalage horaire fait que nous arrivons sur l’île le même jour que celui de notre départ, mais seulement 6 heures plus tard. Notre journée aura donc durée 48 heures !
Nous sommes finalement accueillis sur l’île par l’ami d’un ami, Soane de son prénom, qui nous remet le fameux collier de fleurs, la coutume locale, et qui nous facilitera grandement la vie. Nous le remercions encore pour tout ce qu’il a fait pour nous !
Cependant, même si l’île est superbe, nous sommes en plein jet lag et il est temps de faire un bon somme !
KevinB / 20 septembre 2013
Magnifique les photos de cet article. On en prend pleins les yeux, surtout la dernière sur le coucher de soleil sur ile de paques, vraiment sublime.
Mes finances me permettent pas hélas d’y être mais grâce a des gens comme vous, on à vraiment l’impression de voyager jusque là bas. Grand merci à vous