Cité mystérieuse perchée à quelques 2 430 m d’altitude, le Machu Picchu apparaît comme la perle tant recherchée au cœur de la forêt tropicale. La découverte du « monument » le plus visité au monde est un électrochoc, c’est un trésor inestimable niché dans un paysage des plus verdoyants.
Il faut dire que l’effort pour atteindre les hauteurs de ce versant oriental des Andes est de taille ! Niché entre les Andes péruviennes et le bassin de l’Amazone, le Sanctuaire historique de Machu Picchu a l’allure splendide dans cet emplacement des plus spectaculaires. La cité est également entourée par deux sentinelles, deux pics andins, le Huayna Picchu (jeune pic) et le Machu Picchu (vieux pic). Le sanctuaire du Machu Picchu est sans doute la création la plus stupéfiante de l’Empire inca à son apogée, joyau à la fois architectural et artistique, où l’on retrouve un patrimoine matériel de la civilisation inca des plus importants. Classé depuis 1983 au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site du Machu Picchu appelé aussi citadelle du Machu Picchu a été désigné le 7 juillet 2007, comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par la NewOpenWorld Foundation.
Avant de compter son histoire, voici en images plusieurs lieux du site à ne pas manquer !
Le Temple du Soleil ou Torreón.
La « pyramide » de Intihuatana
L’accès principal de la ville
Les anciennes cultures en terrasses
Vue depuis le Huayna Picchu
Le groupe des trois portes
Le temple du condor
Le rocher cérémoniel
Ce que l’on sait (ou croit savoir) de l’histoire du lieu
Construite vraisemblablement sous le règne de l’empereur Pachacútec dans les années 1440, la cité du Machu Picchu semble avoir rempli un rôle de résidence pour l’empereur. On y retrouve ainsi des zones urbaines ainsi qu’un quartier des nobles, là où se situe le «Torréon » ou tombeau royal qui aurait pu servir de mausolée pour les momies.
A proximité de ce lieu furent retrouvés 142 squelettes présumés au départ féminins. L’explication la plus probable aurait été la conduite de rituels et le sacrifice de jeunes filles pour célébrer le culte du Soleil. Mais selon l’anthropologue américain John Verano de la Tulane University de la Nouvelle-Orléans, et après réexamen des restes humains du Peabody Museum de Yale, « ces squelettes trouvés seraient répartis équitablement entre les deux sexes et auraient appartenu à des personnes de tous âges. »
La cité abrite aussi un secteur agricole important composé d’anciennes cultures en terrasses de maïs, de pommes de terre et de divers légumes. En effet, il fallait bien nourrir la population de la cité qui oscillait entre 300 et 1 000 habitants, et qui se composait principalement d’une élite politique et/ou religieuse. Ainsi, le travail aux champs était réalisé par des paysans amenés des différentes provinces de l’empire.
L’emplacement de ce sanctuaire historique abrite aussi une remarquable diversité de microclimats, d’habitats et d’espèces de flore et de faune très endémiques. Un lieu mondialement important pour la préservation de la biodiversité.
Les différents temples, formant de grandes constructions dans ce paysage extraordinaire, mettent également en avant le caractère cérémonial du Machu Picchu, la cité ayant pu être utilisée comme un sanctuaire religieux.
Enfin, le lieu semble aussi intimement lié à l’astronomie avec la présence du secteur de l’observatoire astronomique et de vestiges comportant un alignement astronomique significatif selon le professeur d’astronomie Rolf Müller, qui a étudié le site dans les années 30.
En revanche, il semblerait que les experts aient écarté l’idée d’un ouvrage construit à des fins militaires, contrairement aux principaux villages de la Vallée Sacrée qui eux semblaient garder chaque recoin de l’empire dans cette région là.
Ainsi, on retrouve au Machu Picchu 172 constructions qui s’étendent sur près de 530 mètres de long et 200 mètres de large. Elles constituent à la fois des centres religieux, cérémoniels et astronomiques. La cité était divisée en deux parties bien distinctes, la haute et la basse ville. On retrouve un réseau important de routes et de sentiers mais aussi de canaux d’irrigation.
Édifié au XVe siècle, le Machu Picchu a été abandonné lors de la conquête de l’empire inca par les Espagnols au XVIe siècle. Un soldat espagnol aurait ainsi décrit dans les dernières années de la résistance inca, une cité « au sommet d’une montagne », où s’étalaient des constructions « extrêmement somptueuses ». Une description qui semble rappeler le Machu Picchu. Ce n’est cependant qu’en 1911 que cet ensemble archéologique extraordinaire fut révélé au monde entier.
Un chemin à vous conseiller ?
Pour se rendre au Machu Picchu, plusieurs options s’offrent à vous et vous aurez tôt fait de les découvrir en vous renseignant dans les petites agences de Cuzco, mais voici une de ces options : rendez-vous dans un premier temps en voiture jusqu’à la centrale hydroélectrique de Santa Teresa. Si le chemin est long (6 heures), sinueux et surtout vertigineux, il vaut la peine d’être vécu, ne serait-ce que pour le frisson et les paysages magnifiques !
Arrivés là-bas, vous serez déposés au milieu de nulle part, et vous devrez longer la ligne de chemin de fer qui vous mènera jusqu’au village d’Aguas Calientes, situé au plus près du Machu Picchu.
Sur le chemin, vous ferez de nombreuses rencontres !
Et vous traverserez de beaux paysages…
Attention au train tout de même !
Vous rechargerez vos batteries pour la nuit à Aguas Calientes, avant de débuter votre ascension au petit matin pour grimper les quelques centaines de mètres qui vous séparent encore du Graal !
Pour information, notre ascension a duré une heure, un moment des plus intenses, mais la récompense est à la hauteur de l’effort ! Et si vous hésitez encore à prendre le bus, dites-vous que l’on ne savoure vraiment quelque chose que lorsque l’on a tout donné pour l’avoir! Attention, une bonne forme physique est cependant indispensable, ne tentez pas le diable !
DEVIN / 7 décembre 2015
Bonjour,
Pour info, le jeune pic appelé Huayna Picchu portait en faît le nom de « Iluaina Pata »
(cf.livre Charles Wiener).
Cordialement.