Tokyo est une ville en ébullition, c’est un tourbillon infernal où tels des fourmis, ses habitants se faufilent les uns entre les autres sans jamais se toucher…
Tous en chemises, pantalons cintrés, tailleurs, ils arpentent les rues prêts à accomplir une longue journée de labeur. Trop fatigués, ils sont nombreux à s’endormir dans le métro, leur tête sombrant sur l’épaule d’un voisin tout aussi exténué. Plus tard, ils seront réveillés en douceur par la petite musique d’ouverture des portes ressemblant étrangement à celle d’un jeux vidéo, Mario n’est pas loin… Au travail, tout en haut des buildings, ils sont des dizaines de rangées de dizaines de personnes alignés dans un grand open-space. Et lorsque vous arrivez, chaque rangée vous salue à l’unisson. Et si vous avez un rendez-vous, munissez-vous de votre carte de visite, sans cela, vous êtes nu, dénué de sens et d’importance. Ici l’échange des cartes de visite est un rite tout entier, presque sacré. Il faut se saluer, et offrir sa carte devant soi comme si l’on offrait son âme.
Lorsque l’on met le nez dehors à Tokyo en septembre et même pendant l’été, ce qui frappe, c’est le chant des cigales. C’est la musique de la Côte d’Azur au milieu des buildings. Ce crissement est si fort qu’il peut même parfois couvrir le son de vos conversations.
Ce qui frappe encore lorsque l’on arrive ici, ce sont les rues et les métros qui semblent immaculés. Pas un seul papier jeté à terre, pas une trace de déjections animales sur les trottoirs…
Mais Tokyo ne vous enivrera que si vous traversez son halo de lumière. Ici comme à New-York, berçé par ses flots électriques, on se dit que tout est possible. Pour cela, rien de tel que de traîner du côté de Shibuya ou de Shinjuku pour sentir l’énergie qui se dégagent de ces quartiers. Un petit karaoké vous permettra aussi de relâcher la pression autour d’un saké chaud ou d’un saké plus frais et pétillant.
Egalement, du côté des saveurs, de nombreux petits plats peuvent ravir : ramens, plats à base de riz et de bœufs où les amateurs d’oignons mijotés seront servis, sushis avec wasabi ou sabi-nuki, yakitoris de bœufs, de poulets, d’aubergines, de champignons, de seiches, de calamars, desserts plus originaux aux fayots sucrés. Les restaurants foisonnent, les japonais qui reçoivent peu chez eux viennent en effet ici se ravitailler entre collègues après une bonne journée de travail.
Mais Tokyo est aussi une ville qui sait prendre soin de ses habitants. Futons très confortables pour un sommeil réparateur, grands parcs et lieux de culte permettent de retrouver une certaine sérénité. Si l’on peut se sentir parfois, même souvent, étouffés dans ses rues et ses métros animés (surtout durant les heures de pointe où soulever sa cage thoracique pour respirer relève du défi), Tokyo offre aussi de grands espaces pour se recueillir.
Des temples bouddhistes pour pratiquer sa foi, aux sanctuaires Shintos pour faire un vœux, il est tout à fait possible de retrouver le calme dans cette jungle urbaine. Les tokyoïtes sont d’ailleurs nombreux chaque jour à prier pour leur familles ou pour la paix tout simplement. Mais pour bien faire, il faut connaître quelques règles élémentaires. Voici comment se purifier et comment entrer dans ces lieux sacrés.
Pour les japonais, les fantômes de petits garçons sont bienveillants, ceux des petites filles en revanche n’annoncent rien de bon.
Plusieurs fêtes célèbrent les défunts, le 22 septembre est l’équivalent de notre fête de la Toussaint. Mais en été, du 13 au 15 août, les âmes des défunts d’une même famille reviennent au foyer, c’est la fête des âmes. Il faut donc se recueillir et s’en occuper, puis ramener l’âme vers sa tombe trois jours plus tard.
En bref, Tokyo est à la foi mystique et électrique, mais aussi calme et dynamique.
L’une des plus belles images illustrant ce contraste est le passage du Rainbow Bridge à la tombée de la nuit. Alors que les lumières des buildings de la ville commencent à scintiller au loin, nous passons en voiture sur une route à trois étages où nous attendent d’immenses arches passant au dessus de la baie de Tokyo. Une image à la fois paisible avec ces eaux calmes, et ultra moderne entre ces lumières qui scintillent et ces lignes de circulation se croisant à l’infini comme en apesanteur. Un souvenir mémorable…
corinne / 25 septembre 2012
Magnifiques temples, différents de Kagyu Ling, le temple des mille Bouddhas, vous vous souvenez…
mais oui, cette région un peu lointaine, certes, ou les « dydy » se baladent en toute liberté.
Tristan et Clémentine ont beaucoup aimé le reportage et les photos. Cela fait plaisir
de vous voir aussi souriant, continuez-bien.
mamie / 26 septembre 2012
merci de nous faire partager toutes ces belles choses,je suis ravie
de vous voir bonne continuation
grosses bises à tous les deux
Carnet d'escapades / 26 septembre 2012
Bonjour à tous les deux!
Je viens de découvrir votre blog, qui est très agréable à lire! 🙂 Je compte donc vous suivre par la lecture lors de cette année de tour du monde. 🙂
Je suis aussi une amoureuse de voyages, jamais fait de tours du monde mais je pars me balader régulièrement et ai aussi un blog pour partager tout ça!
Bon voyage!
Laurène
fradet patricia / 27 septembre 2012
la tantine
CHAMBONNIER / 8 octobre 2012
COUCOU PROFITé BIEN DE VOTRE BEAU VOYAGE les petits cousins
tunimaal @ blog Japon / 2 juillet 2013
Ah je viens de tomber sur cet article et cela m’a rappelé mes premiers pas à Tokyo, c’était il y à 2 ans…. Depuis j’en ai fais des pas ici et je me suis carrément installé dans cette ville qui vit sans cesse à 2000 km / heure.
En tout cas votre récit est vraiment sympa. Dommage qu’il n’y ait pas plus d’articles sur le Japon sur votre blog 😉
Tiphanya / 1 janvier 2014
Tokyo… la ville pour laquelle je n’arrive pas à trancher. J’ai détesté ma première journée, apprécié beaucoup de choses par la suite. Mais je n’arrive pas à savoir si j’aime ou je déteste au final.
Pour les cartes de visite, pour le point socio-linguistique du jour, c’est du à la langue japonaise. Comme il y a beaucoup plus de registres de langue qu’en français, prenant en compte la position hiérarchique, l’âge et l’expérience, il est difficile d’ouvrir la bouche et de ne pas faire de bourdes sans connaître celui en face.
Donc on échange les cartes, on sait ainsi si on vouvoie/tutoie/s’aplatit comme une crêpe et donc la discussion peut commencer.
Allez, je poursuis ma lecture car je suis arrivée ici par le biais du collectif partir en été (dont je fais parti)