En Australie, l’opale est érigée au rang de pierre précieuse nationale. Les sites d’extraction du pays produisent notamment plus de 95 % de l’opale précieuse utilisée dans le monde entier dans le secteur de la joaillerie. Située à près de 700 kilomètres au sud d’Alice Springs, Coober Pedy est considérée comme la capitale mondiale de la production de cette pierre précieuse.
Enfouie dans un paysage lunaire et désertique, la ville a notamment accueilli le tournage de nombreux films tels que « Madmax », « Pitch Black » ou encore « Priscilla, folle du désert ». On retrouve donc de-ci de-là, des décors de scènes de films apparaissant au milieu de ce paysage d’un autre monde, comme cet avion utilisé dans le film « The Fire in the Stone » en 1984.
Ici, la chaleur est si intense la journée que de nombreuses maisons sont construites sous terre. Dormir dans l’un de ces lieux troglodytes est d’ailleurs une étape incontournable lors d’un arrêt à Coober Pedy !
Mais ce qui a façonné et qui façonne encore l’économie de Coober Pedy, c’est bien ses mines d’opales. Certaines mines abandonnées sont aujourd’hui accessibles au public telles que « The Old Timers Mine », une mine datant de 1916 et transformée aujourd’hui en musée, expliquant ainsi au visiteur les conditions de travail de ces chercheurs d’opale. A l’époque, la mine fut comblée par les mineurs afin d’être dissimulée. L’opale qui s’y trouvait n’aura finalement jamais été extraite. Les mineurs n’étant jamais revenus, l’on avance la possibilité qu’ils aient pu être envoyés à la guerre. Ce n’est qu’en 1968 que la mine fut découverte par Ron Gough alors qu’il tentait d’agrandir son habitation souterraine.
En 1987, lors de la construction d’une ouverture moderne pour permettre l’accès de la mine aux visiteurs, un filon vertical d’opale d’une valeur de près de 40 000 dollars fut notamment découvert.
Muni d’un casque, le visiteur peut donc entrer dans la mine, et apprendre au travers des histoires des mineurs de l’époque, les différentes étapes de l’extraction de l’opale.
Pour extraire la pierre précieuse, les mineurs devaient ramper dans ces trous minuscules, éclairés seulement de leurs bougies…
Pour creuser un trou de 20 à 30 pieds (6 à 9 mètres) à la pioche, il fallait entre une semaine et un mois, selon la dureté du sol. Ici, l’on voit le mineur Ben Mohr en train de creuser une galerie.
Lorsque le sol était trop dur, on utilisait des explosifs que l’on introduisait dans de petits trous forés à la main. Une manœuvre qui demandait beaucoup d’effort.
Ici, Ed Colley a découvert un filon d’opale, ce qui signifie qu’une plus grande poche peut se trouver derrière. Pour l’extraire, il faut y aller chaque jour centimètre par centimètre, et creuser autour de la poche avec la pointe d’un couteau.
Chaque mineur devait creuser son propre trou pour entrer dans la mine, pour être sûr qu’il convienne à sa corpulence. Voici comment l’on descendait dans la mine, grâce aux prises pour les mains et les pieds creusées dans la paroi du puits.
Chaque mineur avait généralement deux seaux en cuir de vache (moins lourds que les bidons en acier) qu’il remplissait avec la terre qu’il déblayait pour creuser. Pendant que l’un des seaux était rempli, l’autre était remonté à l’extérieur de la mine par un camarade.
Mais pour qu’il puisse y avoir de la vie dans la mine, il fallait aussi un système de ventilation pour capter l’air de l’extérieur. Pour éviter l’asphyxie, une manche à air, sorte de grande chaussette avec ouverture de chaque côté, était hissée dans le puits et fixée à l’extérieur de la mine sur deux poteaux. Étant positionnée de façon à recueillir la brise du vent, elle permettait de renvoyer l’air en bas de la mine.
La visite de la mine se termine dans ce qui fut la maison souterraine de Ron Gough qui vécu ici avec sa famille de 1957 à 1990.
ALWATAN / 12 septembre 2013
Comment se fait l’exploitation de l’opale à COOBER PEDY de nos jours ? si bien sur c’est une mine qui existe de nos jours. en faite j’ai juste vu un documentaire sur l’opale de COOBER PEDY. Merci…………….