Symbole du centre rouge australien, Uluru est considéré comme le cœur spirituel de l’Australie. Haut de 348 mètres, il apparaît au plein cœur du désert tel le phare guidant les naufragés de l’Outback. Non loin de lui, trônent les 36 dômes aux versants escarpés de Kata Tjuta. Deux lieux incontournables entourés d’un sable orange vif.
Géré conjointement par le peuple aborigène Anangu et le gouvernement australien, le parc est un site reconnu au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour ses valeurs naturelles et culturelles. Une petite visite au Centre Culturel du site permet ainsi de prendre conscience de l’importance du lieu et du caractère sacré qu’il relève pour les Anangus.
Uluru
Chaque année, c’est plus de 300 000 visiteurs qui découvrent, émerveillés, le deuxième plus grand inselberg de grès au monde. Certaines faces de la roche ne peuvent pas être photographiées car elle sont des points sacrés, des lieux rituels pour les femmes et les hommes aborigènes qui peuplent les alentours. On dit aussi que l’on ne peut ressentir la force du lieu, que si l’on s’y rend vraiment. Et c’est assez vrai. L’impression d’immensité qui se dégage lorsque l’on observe Uluru pour la première fois est presque inexplicable. La masse rouge qui s’impose devant nous est grande, belle, et apaise les maux de l’esprit…
Pour explorer le rocher, plusieurs options possibles. Quelques courtes marches telles que le Kuniya Walk, le Mala Walk, le Liru Walk, ou encore le Lungkata Walk respectivement de 1, 2, 4 et 4 kilomètres. Les plus courageux tenteront le Base Walk long de 10,4 kilomètres et qui permet de faire le tour du rocher. Pour ce dernier, il est conseillé de commencer très tôt le matin pour éviter la chaleur étouffante. Ne lésinez pas non plus sur l’eau.
Ayant affronté le Base Walk, voici pour vous quelques clichés du géant de sable !
Pour le lever et le coucher de soleil, deux points stratégiques sont proposés. Ils offrent une vue magnifique !
Mais pour observer le lever du soleil sur Uluru de façon unique, le point d’observation des Kata Tjuta est LE point stratégique.
Tout au long de ces différents chemins, sont égrainées des histoires racontées par les Anangus. Et l’une des leçons d’Uluru est celle-ci : Va jusqu’au bout de ce que tu as entrepris et soit à l’écoute des signes du danger…
Les recherches archéologiques suggèrent d’ailleurs que les aborigènes peuplent cet endroit depuis au moins 22 000 ans.
Enfin, pour les plus téméraires qui souhaiteraient monter tout en haut du rocher, sachez qu’il existe plusieurs raisons de ne pas le faire. D’une part, pour le respect de la culture aborigène qui considère le rocher comme un site sacré, la terre devant être dérangée le moins possible. D’autre part, pour des raisons de santé et de sécurité, l’escalade est déconseillée aux personnes souffrant de problèmes cardiaques, respiratoires mais aussi d’hypertension ou d’hypotension. La vue du chemin, très peu sécurisé pour grimper, et la chaleur étouffante sont aussi de bons moyens de dissuasion…
Enfin, pour terminer de vous convaincre, sachez que plus de 35 personnes sont mortes alors qu’elles essayaient d’escalader Uluru. De plus, pour les propriétaires traditionnels gardiens du lieu, c’est une grande tristesse lorsqu’une personne se blesse ou meurt sur cette terre.
On ne pourra pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus !
Pour plus de photos, retrouvez notre album !
Kata Tjuta
« Kata Tjuta » est un mot Pitjantjatjara qui signifie « plusieurs têtes ».
Formés de 36 dômes de pierres, les Kata Tjuta, aussi appelés Monts Olga, sont des formations géologiques que l’on estime âgées de 500 millions d’années. Situé à 50 kilomètres seulement d’Uluru, le lieu est lui aussi très spécial, sacré pour les Anangus, dont les règles du comportement et la façon de vivre ensemble sont régies par « Tjukurpa ».
Pour arpenter les Kata Tjuta, trois randonnées sont proposées. Le « Dune Viewing Walk » d’un 1,2 km est assez simple, tandis que le « Walpa Gorge Walk » demande un peu d’effort au départ pour effectuer une montée d’une difficulté moyenne.
Voici quelques photos de ce dernier.
Enfin, le « Valley of the Winds Walk » de 7,4 km permet d’effectuer un circuit complet entre les dômes. Cette marche doit être réalisée en matinée car de nombreuses montées et descentes se succèdent, faites de rochers instables. Il faut donc être en bonne condition physique, boire beaucoup, avoir un chapeau et surtout avoir terminé avant que le soleil n’atteigne le zénith !
Mais l’impression ici est exceptionnelle. L’ascension vers le poste d’observation de Karingana donne une vue magnifique sur les paysages alentours. Entre deux des dômes, l’on aperçoit le bush, rouge orangé avec un peu de végétation. La première découverte de ce point de vue, fait l’effet de la trouvaille fortuite d’une cité d’un autre temps, d’un autre monde. On en pleurerait presque tellement c’est beau et tellement l’effort pour y arriver aura été intense.
Sur le chemin, l’on peut aussi croiser quelques kangourous au détour d’un rocher !
Pour plus de photos, découvrez notre album consacré à ces Monts Olga.