Cuzco, nous t’aurons vue et revue, nous t’aurons arpentée, nous t’aurons appréciée pour ta beauté et un peu moins aimée pour tes douches froides.
Nous aurons passé la fin de notre séjour chez toi au Starbuck que tu hébergeais, pour commencer à nous réhabituer à la société de consommation quelques jours seulement avant notre arrivée aux Etats-Unis. Cuzco, tu auras donc été notre maison à plusieurs reprises dans différentes situations.
Lorsque nous revenons à Cuzco pour la troisième fois, c’est après notre périple au Machu Picchu. Un séjour incroyable à la découverte d’une véritable cité perdue. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre Carnet de Route sur le sujet. En rentrant, premier problème, le chauffeur ne veut pas nous poser près de notre auberge qui est presque à l’autre bout de la ville. Un peu énervés, nous quittons le mini-bus en vitesse. Grossière erreur… Le lendemain matin Kévin se rend compte d’un fait des plus gênants ! Notre sacoche avec mes bagues, nos cartes d’appareils photos, nos passeports et nos permis internationaux, a disparu… Hé oui, elle est sans aucun doute tombée dans le bus la veille… Et le départ en vitesse nous a fait oublier de regarder sous le siège avant de sortir… Kévin court donc à l’agence pour retrouver le chauffeur. Manque de chance, elle est fermée. Les personnes de l’hôtel nous aident et après quelques coups de téléphone, on nous dit que le chauffeur reparti en mission a laissé la sacoche à la police à Urubamba, l’une des villes de la Vallée Sacrée. Un autre chauffeur qui rentre à Cuzco sera donc chargé de ramener la sacoche dans quelques heures. On nous dit que les passeports et permis internationaux y sont. C’est un soulagement car sans ces papiers, notre arrivée aux Etats-Unis aurait été plus que compromise… Bref, nous attendons puis nous nous rendons dans un coin de la ville assez méconnu et peu touristique pour aller attendre le chauffeur. Les péruviens qui attendent leur bus nous regardent avec curiosité, se demandant sûrement ce que nous attendons depuis une heure sur notre banc. Quand le chauffeur arrive enfin, il n’a pas la sacoche à la main mais une enveloppe fermée par une ficelle. Nous ne retrouverons donc jamais les bagues et les cartes d’appareil photo… Heureusement le contenu dont on nous avait parlé y est vraiment ! Alleluia nous allons pouvoir quitter le pays ! Nous remercions le chauffeur et repartons à l’hôtel, pour entamer notre route vers le Nord, vers Lima, avec une première escale à Ica.
Sur la route, le paysage est sec, rocailleux, nous arrivons à Ica au petit matin. Les chauffeurs se battent pour nous prendre en charge ! Nous partons alors avec l’un d’entre eux à Huacachina, l’Oasis de l’Amérique construite autour d’un lac naturel formé dans le désert.
Selon la légende, cette oasis se serait formée lors de la fuite d’une princesse indigène appréhendée par un chasseur. La piscine où elle baignait serait devenue lagon et les pans de son manteau des dunes de sable.
Si le lieu est assez impressionnant, les touristes affluent ici plus pour y pratiquer le buggy et le sandboarding sur les dunes de sable que pour y admirer une beauté qui fut jadis des plus naturelles.
Il semblerait qu’aujourd’hui, les propriétaires des résidences autour du lac aient construit des puits pour capter l’eau en sous-sol, il en résulte que pour garder un niveau d’eau dans le lac « touristiquement » acceptable, il faille compenser en redistribuant de l’eau dans le lac…
En haut de la dune qui borde le lac, on peut voir l’autre côté de Huacachina, un terrain doré et beige rocailleux. Le constraste est assez saisissant, on se demande comment l’on peut passer d’un terrain de roche à un désert de sable d’un seul coup comme ça !
Pas de Buggy pour nous donc. Même si l’on nous assure des sensations fortes, nous voulons seulement marcher dans le sable, admirer ce lac d’un peu plus haut et surtout dévaler cette grande pente à pied !
Glisser et glisser encore… Pour vous, voici la vidéo !
C’est ici aussi que nous ferons une rencontre assez marrante quand Kévin entendra son nom dans son dos lorsque nous nous installons à l’hôtel. C’est Andrew, l’un des deux anglais avec qui nous avions effectué notre périple dans le Sud Lipez en Bolivie. Contents de le retrouver ici, nous passerons la soirée avec lui et ses amis.
Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant de prendre notre avion à Lima, nous partons donc dès le lendemain pour notre dernière escale, Paracas.
Arrivés en fin de matinée, nous trouvons très facilement une auberge près de l’arrêt de bus. L’homme qui nous reçoit est très avenant et nous explique toutes les possibilités de visites. Nous nous installons dans la petite cabane qui nous servira d’abri pour ces prochains jours puis nous allons faire un tour sur la côte… Nous y rencontrons un drôle de pélican avec qui nous faisons une belle séance photo.
La plage n’est pas pour les baigneurs, il y a beaucoup de vase et le lieu semble un petit paradis pour pêcheurs.
Le soir, nous trouvons un petit restaurant très sympa sur les bords de l’océan. Je suis épatée. Pour un prix un peu plus élevé que d’habitude, nous mangeons un repas des plus délicieux, nous sommes au Pérou et c’est la première fois en un mois que je mange un repas qui me satisfait. Alleluia le miracle est possible ! Bien rassasiés, nous attendons le lendemain pour partir à l’assaut de la Réserve Nationale de Paracas.
Créée en 1975, la réserve comprend une aire de 335 000 hectares entre la péninsule de Paracas et la Pointe de Morro Quemado. Elle s’étend sur un territoire marin à 65 % et désertique côtier à 35 %.
Nous découvrons de belles formations rocheuses au bord de l’eau.
Dans le ciel, nous voyons voler à la fois des rapaces, mais aussi le Gaviotin Zarcillo, un bel oiseau au bec rouge.
Un peu plus loin, le désert fait place à une plage de sable marron qui contraste avec la couleur bleue de l’eau d’un côté, et de la terre jaune de l’autre.
Plus loin encore, une espèce d’Urubu à tête rouge trône sur un phoque échoué, l’image a quelque chose de chaotique…
Pendant ce temps, les pélicans arrivent en masse autour des pêcheurs pour dévorer les restes des poissons.
Si nous avons la chance qu’il ne pleuve pas pour cette belle balade, il ne nous sera pas possible en revanche de partir en mer pour observer nos amis les phoques et autres animaux marins. Tant pis, nous passons cette journée à flâner en ville, nous allons retirer de l’argent à l’un des seuls endroits où l’on peut le faire. Il se trouve dans l’hôtel de luxe, le « Libertador », où les installations sont effectivement des plus idylliques… les prix étant eux, des plus déraisonnables…
Nous rentrons ensuite dans notre petite cabane pour la nuit. Nous partirons le lendemain pour Lima, la capitale péruvienne.
Notre séjour à Lima sera court, à peine une après-midi et une nuit et nous devrons prendre notre avion pour New-York. Nous avons tellement hâte que la journée nous paraît finalement assez longue. Nous nous arrêtons dans une chaîne de restaurant asiatique pour manger un peu différemment et cela nous fait grand bien ! Nous retrouvons « la ville » telle que nous la connaissons, avec ses boutiques de vêtements, ses fast food, ses starbucks… Difficile à croire, mais parfois c’est salvateur ! Nous flânons donc toute l’après-midi en ville, nous marchons jusqu’à une grande place près du parc Salazar situé juste en face du Marriott.
Appelé Malecòn de la reserva, ce lieu donne sur la route en contrebas ainsi que sur l’une des plages de Lima, qui il faut le dire ne donne pas très envie.
Pour la dernière fois, nous croisons aussi à l’hôtel des cobayes très bien engraissés qui serviront sans doute de repas très prochainement, j’ai de la peine pour ces jolies petites bêtes…
Nous passons notre dernière nuit en terre sud-américaine et rêvons de New-York. Dans ma tête trotte déjà cette petite chanson…