En Alabama, dans la baie de Mobile se dresse un géant d’acier qui a traversé la Seconde Guerre mondiale. Véritable fierté locale, ce cuirassé de l’US Navy transportant à son bord près de 2500 hommes, fût lancé sur différents théâtres d’opérations de l’Atlantique au Pacifique à partir du 16 août 1942. Détenteurs de 9 étoiles, symbolisant sa participation courageuse à 9 batailles navales, il abattit 22 avions. Mesurant près de 210 mètres de long et 65 mètres de large, il pèse plus de 40 000 tonnes. Désarmé en 1947, il fut transformé en 1964 en musée flottant dans la baie de Mobile avant d’être inscrit, en 1986, sur la liste des sites historiques nationaux.
L’USS Alabama résista à pas moins de 9 grandes batailles.
Voici un aperçu des trois premières d’entres elles :
First Battlestar – Du 19 novembre au 8 décembre 1943 – Iles Gilbert : chaîne de 16 atolls et d’îles coralliennes du pacifique. Dans cette opération, l’USS Alabama servait à protéger le porte-avions USS Yorktown contre les attaques des avions ennemis.
Second Battlestar – Du 29 janvier au 8 février 1944 – Moins d’un mois après la victoire aux Iles Gilbert, la Navy américaine concentre son attention sur les Iles Marshall, un complexe de 32 îles coralliennes et de près de 800 récifs coralliens étendus sur une surface immense. Une opération impliquant 300 navires de guerre dont 11 porte-avions, l’USS Alabama mais aussi 6 autres cuirassés et 3 douzaines de destroyers. Les attaques furent concentrées sur l’un des plus grands atolls du monde, Kwajalein, où les japonais avaient déployé des troupes armées, des avions mais aussi des vivres.
Third Battlestar – Du 16 février au 1er Mai 1944 – Asiatic and Pacific Raids. L’USS Alabama connut sa pire nuit, entre le 21 et le 22 février 1944, lorsqu’il fut attaqué par les airs. S’il résista, ce fût la seule fois où il perdit des hommes. Bilan : 6 morts et 11 blessés.
La dernière bataille de l’USS Alabama se déroula du 10 Juillet au 15 Août 1945 pour un opération directe des côtes japonaises. A la fin du mois de juillet, les forces navales et aériennes de combat japonaises sont détruites ou neutralisées.
Découvrez le quotidien des membres de l’équipage au travers des différents équipements du navire
Cette première image illustre la cabine du capitaine. Utilisée lors d’entretiens officiels, le capitaine y recevait ici des officiers supérieurs, des ambassadeurs mais aussi des invités de marque.
Dans le Quartier des Officiers, les chambres pouvaient être privées ou semi-privées, le minimum de confort étant assuré.
Le dortoir des autres membres d’équipage était lui très sommaire avec ces enchevêtrements de lits suspendus sur 3 étages.
La cantine permettait de servir des repas chauds aux 2500 hommes présents sur le cuirassé.
Sur le navire la vie s’organisait comme une petite ville avec ses magasins et ses ateliers. On retrouvait d’abord le Tailor Shop où étaient repris les uniformes. Cependant l’activité principale ici était d’ajouter de nouvelles insignes sur les uniformes des marins promus à une nouvelle fonction.
Le boulanger et le boucher étaient aussi de la partie, tout comme le barbier assurant le rasage de près et les coupes réglementaires des marins.
Le magasin du navire n’oubliait évidemment pas les fumeurs.
La Navy avait également son photographe officiel. Il avait sa propre cabine et développait lui-même ses clichés dans la chambre noire.
Les marins pouvaient envoyer ou recevoir du courrier grâce à ce bureau de poste.
Le navire était aussi équipé d’un centre administratif géré par 2 à 3 officiers et par 5 premiers-maîtres.
Les marins pouvaient consulter un docteur dans une salle dédiée aux soins.
Enfin, les plus pieux avait également un endroit pour prier.
Visite guidée d’un navire de guerre
Sur le pont, on retrouve de nombreuses tourelles dont cette tourelle quadruple de 40mm, très efficace contre les attaques aériennes de basse altitude ou les attaques kamikazes.
Vous pouvez même entrer à l’intérieur de cette tourelle.
Sur le pont principal, d’autres tourelles plus légères.
Tout en haut, nous retrouvons le centre de commandement du navire.
Depuis la Conning Tower et le pont, le capitaine pouvait diriger le cuirassé et communiquer avec n’importe quel membre d’équipage.
Plus loin, on retrouve la tour radar reliée à une tour de contrôle permettant le repérage des navires ennemis.
A l’intérieur, le centre d’information et de combat.
La salle inférieure de maniement des obus.
La salle des machines
Enfin, la radio centrale permettait d’entrer en contact avec le monde extérieur, d’envoyer ou de recevoir des informations capitales pour mener à bien les différentes missions. Les plans d’attaques élaborés à bord étaient basés sur les informations reçues via ce poste radio.